Envisagez un diplôme en éducation spécialisée | Meilleurs collèges

Alors que les districts scolaires du pays signalent des pénuries d’enseignants en éducation spécialisée, les opportunités abondent pour ceux qui espèrent poursuivre une carrière dans l’enseignement aux élèves qui ont besoin d’un soutien supplémentaire.

Les enseignants en éducation spécialisée travaillent généralement dans des écoles publiques de la maternelle à la 12e année au service d’élèves diagnostiqués avec un large éventail de handicaps, notamment des troubles du spectre autistique, des troubles d’apprentissage et des retards de développement. Ces populations augmentent : les élèves éligibles à l’éducation spécialisée ou aux services connexes aux États-Unis sont passés de 6,4 millions au cours de l’année scolaire 2010-2011 à 7,3 millions – soit 15 % de tous les élèves des écoles publiques – en 2021-2022.

Le salaire médian de ces enseignants en 2021 était de 62 000 dollars par an, selon le Bureau of Labor Statistics, qui prévoit également environ 38 000 offres d’emploi chaque année au cours des 10 prochaines années.

John Eisenberg, directeur exécutif de l’Association nationale des directeurs d’État de l’éducation spécialisée, a déclaré que 48 États sur 50 signalent que leur pénurie numéro un dans tous les programmes d’éducation de la maternelle à la 12e année concerne les enseignants en éducation spécialisée. « Nous sommes sur le Titanic et le Titanic a heurté l’iceberg et le bateau a coulé à moitié », dit-il.

Les professionnels du domaine disent qu’il y a de bonnes raisons d’encourager la poursuite de la profession.

« Le discours que je présente toujours aux étudiants est le suivant », déclare Joseph Wehby, directeur du Département d’éducation spécialisée du Peabody College of Education de l’Université Vanderbilt. « Vous devenez très, très doué pour la résolution de problèmes. C’est la meilleure partie du travail : déterminer ce qui fera réagir cet enfant. Vous faites une différence, mais vous utilisez également votre cerveau pour porter de bons jugements et voir comment ces jugements ont un impact sur la vie d’un enfant.

Les étudiants qui souhaitent poursuivre une carrière en éducation spécialisée ont un certain nombre d’options – et cela commence par explorer les programmes disponibles dans l’université de leur choix. Vanderbilt, par exemple, propose à la fois un baccalauréat en éducation spécialisée, dont 15 à 20 étudiants obtiennent leur diplôme par an, et un programme de maîtrise, où jusqu’à 60 diplômes sont décernés chaque année.

Les étudiants de premier cycle, dit Wehby, peuvent soit postuler directement au programme d’éducation spéciale et commencer les cours de leur premier semestre de collège, soit être transférés dans le programme d’éducation spéciale après leur première année. Les étudiants peuvent également faire une double majeure ou prendre une mineure en éducation spécialisée, dit-il. Tout au long de leurs quatre années à Vanderbilt, ils auront plusieurs occasions de travailler avec des enfants inscrits dans des classes d’éducation spéciale, de la petite enfance à la 12e année. Wehby dit que le dernier semestre à l’école est consacré à l’enseignement dans une classe d’éducation spéciale locale.

À l’Université du Kansas, les étudiants peuvent être admis en première année à l’École d’éducation et des sciences humaines, où ils ont la possibilité de poursuivre un double diplôme d’enseignement général/enseignement spécialisé. Le professeur de la KU, Sean Smith, qui travaille au Département de l’éducation spécialisée, affirme que la pénurie d’enseignants, associée aux réalités post-pandémiques, se traduit par une plus grande responsabilité confiée aux enseignants de l’enseignement général, et ils doivent être prêts à changer leur façon de gérer la diversité de capacités dans leurs classes. Avoir un double diplôme peut aider.

«Souvent dans le passé, les enseignants gen-ed se tournaient vers des enseignants spécialisés pour répondre aux besoins des élèves handicapés», dit-il. «Maintenant, l’enseignant gen-ed gère cela: santé mentale, problèmes de fonction exécutive, défis sociaux, émotionnels, de lecture et de mathématiques. Il y a tellement de variabilité entre les apprenants.

En envisageant divers programmes d’enseignement en éducation spécialisée, dit Wehby, les étudiants devraient rechercher ceux qui proposent des cours sur la façon d’enseigner. « Ils ont besoin de programmes qui leur offrent amplement l’occasion d’apprendre les meilleures pratiques, ainsi que de pratiquer dans des contextes éducatifs authentiques dans les écoles publiques pour obtenir des commentaires et perfectionner leurs compétences », dit-il. « Si vous n’obtenez pas ces programmes offrant ces opportunités, vous pourriez aller dans des salles de classe où vous êtes moins préparé, plus facilement frustré et moins susceptible de voir le succès que vous aimeriez voir. »

Les méthodes d’enseignement spécifiques présentées aux majors de l’éducation spéciale sont ce qui différencie ce diplôme d’une majeure en éducation générale, dit Wehby. « Nous travaillons avec des enfants et des jeunes qui ne répondront pas aux pratiques pédagogiques typiques.

Des programmes d’enseignants « Développez votre propre », qui recrutent des membres de la communauté locale, y compris des élèves du secondaire, pour entrer dans le domaine de l’éducation ont également vu le jour dans tout le pays, certains avec un accent sur les éducateurs spécialisés. « C’est un peu comme la vieille école qui consiste à former les gens par l’apprentissage », dit Eisenberg. « Les districts scolaires le font et certains systèmes d’État fournissent des subventions pour aider à démarrer ces programmes. »

Afin d’attirer davantage d’enseignants de l’éducation spécialisée dans les salles de classe, certains États proposent également un permis alternatif à ceux qui détiennent déjà un diplôme de quatre ans dans un autre domaine. Eisenberg conseille à toute personne intéressée par un tel changement de carrière d’accéder au site Web du département de l’éducation de son État pour explorer les exigences de certification provisoires.

« Il existe également de nombreuses opportunités dans les États qui facilitent la tâche des vétérans militaires en règle », dit-il.

La technologie joue un rôle croissant dans la formation des futurs enseignants en éducation spécialisée, en particulier en matière de gestion de classe. Lisa Dieker, qui assumera bientôt le rôle de professeur émérite de la famille Williamson à l’Université du Kansas, a passé plus d’une décennie à l’Université de Floride centrale à travailler avec d’autres professeurs de mathématiques et d’informatique de l’UCF pour concevoir un programme breveté appelé TeachLivE – un expérience de simulateur de salle de classe utilisée pour aider à former et à soutenir les enseignants.

L’outil offre la possibilité à un enseignant en éducation spécialisée en formation de mettre en pratique ses compétences dans une salle de classe simulée. Les élèves de la classe sont représentés par des avatars, qui ont tous été programmés pour indiquer différents niveaux de handicap généralement observés dans les classes d’éducation spécialisée. Un mentor observera comment l’élève enseignant réagit à des situations difficiles, comme un élève qui se jette par terre ou un autre qui fait du bruit et marche dans la pièce.

Hezekiah Herrera et Vantross Medina-White faisaient partie d’un groupe de 11 enseignants récemment reconnus par l’Association nationale des enseignants de l’éducation spéciale pour leur travail exceptionnel en classe.

Herrera, qui enseigne au Joan MacQueen Middle School à Alpine, en Californie, est devenue éducatrice spécialisée il y a cinq ans, après une première carrière dans les affaires publiques. Il se concentre sur les étudiants ayant les besoins de soutien les plus importants. « Pour moi, il s’agit d’avoir un impact significatif. Vous pouvez aider ces élèves à atteindre leurs objectifs et à avoir confiance en leurs capacités », dit-il.

Herrera conseille aux enseignants potentiels en éducation spécialisée qu’ils doivent être créatifs, patients, adaptatifs et collaboratifs, et posséder un sens aigu du plaidoyer. « Vous jouez un rôle crucial auprès des étudiants handicapés », dit-il. “ Si vous voulez vraiment avoir un impact et changer le monde ? Nous pouvons le faire une personne à la fois.

Medina-White a enseigné pendant 18 ans à l’école élémentaire James K. Polk à Alexandria, en Virginie. « Se réveiller chaque jour et savoir que j’ai aidé un enfant est la chose la plus gratifiante que j’ai jamais vécue », dit-elle. Elle conseille aux enseignants potentiels d’être flexibles et passionnés. « Vous devez être prêt à tout donner chaque jour, même si vous passez une mauvaise journée », dit-elle. « Vous devez sourire parce que ces enfants dépendent de vous. »

Il y a environ 10 ans, elle a commencé à travailler avec un garçon de cinquième année qui fonctionnait au niveau de la maternelle. « Son estime de soi était si faible », dit-elle. « Il me disait : ‘Je suis tellement stupide.’ Alors chaque jour, je lui faisais dire une affirmation. Un an plus tard, l’enfant a été testé à un niveau de troisième année.

« Les parents m’ont fait un câlin », dit-elle. « Ils ont été tellement touchés que je l’ai inspiré et motivé. »

Il n’y a pas longtemps, dit-elle, l’enfant est revenu la voir. « Il voulait dire merci pour tout ce que j’ai fait pour lui », dit-elle. « C’était très touchant. Cela m’a fait pleurer – qu’il se souvienne de moi et de ce que j’ai fait – cela signifiait beaucoup. Cela me permet de continuer.