Les programmes de perte de poids ne sont pas la solution au manque de travail en raison de problèmes de santé
L'idée de proposer aux chômeurs des programmes de perte de poids pour les aider à retourner au travail est séduisante, mais il faut reconnaître que les facteurs qui conduisent à des problèmes de santé sans travail peuvent être complexes et nécessitent une approche conjointe, écrivent Karl Bennett et Tracey. Paxton.
L’idée de donner aux chômeurs des programmes de perte de poids pour les aider à retourner au travail est à la fois intrigante et controversée.
Même si les médicaments amaigrissants pourraient offrir d’importants avantages sanitaires et économiques, la proposition soulève des questions éthiques quant à l’équité, au coût et à la question de savoir si cette approche s’attaque aux causes profondes du chômage et de l’obésité.
En fin de compte, toute solution à ces problèmes étroitement liés devra probablement comporter de multiples facettes, combinant des interventions médicales avec des réformes sociales et économiques plus larges.
Ces dernières années, la montée en puissance des médicaments amaigrissants tels que le sémaglutide (commercialisé sous des noms comme Wegovy et Ozempic) a suscité un débat important.
Ces médicaments, initialement conçus pour traiter le diabète, ont montré des résultats prometteurs en matière de perte de poids, suscitant des discussions sur leur utilisation potentielle dans des contextes sociétaux plus larges. Une idée qui gagne du terrain est de savoir si les chômeurs obèses devraient bénéficier de programmes de perte de poids pour les aider à retourner au travail.
Cette proposition est cependant complexe et touche à des considérations de santé publique, économiques et éthiques.
L'obésité, une maladie qui touche une partie importante de la population mondiale, est souvent liée à diverses complications de santé telles que les maladies cardiaques, le diabète et les problèmes musculo-squelettiques.
Les employeurs peuvent, consciemment ou inconsciemment, favoriser les candidats ayant un indice de masse corporelle (IMC) inférieur en raison de stéréotypes liant le poids à l’éthique du travail, aux niveaux d’énergie et aux capacités physiques.
Nous le savons, ces conditions peuvent limiter la capacité d'un individu à travailler, en particulier dans des rôles physiquement exigeants, et contribuer au chômage de longue durée.
Des études suggèrent que l'obésité est associée à un absentéisme plus élevé et à une productivité réduite, parfois appelée présentéisme, lorsque les employés sont présents mais moins efficaces en raison de problèmes de santé.
De plus, les personnes obèses sont confrontées à la stigmatisation et à la discrimination sur le marché du travail, ce qui complique encore davantage leur retour au travail.
Les employeurs peuvent, consciemment ou inconsciemment, favoriser les candidats ayant un indice de masse corporelle (IMC) inférieur en raison de stéréotypes liant le poids à l'éthique du travail, aux niveaux d'énergie et aux capacités physiques.
Compte tenu de ces défis, les partisans des programmes de perte de poids affirment que la lutte contre l’obésité pourrait éliminer les obstacles à l’emploi pour beaucoup.
Si l’objectif est de réduire l’obésité et d’augmenter l’emploi, une approche plus globale pourrait être nécessaire.
Les gouvernements pourraient investir dans les soins de santé préventifs, en garantissant que les gens aient accès à des aliments nutritifs et abordables et à des possibilités d’activité physique.
Les programmes d’emploi pourraient également se concentrer sur la formation et l’éducation pour aider les gens à faire la transition vers des emplois moins exigeants physiquement, contournant ainsi la nécessité de perdre du poids comme condition préalable au travail.
En outre, les lois anti-discrimination pourraient être renforcées pour garantir que les personnes obèses ne soient pas injustement traitées lors du processus d'embauche.
Le soutien à la santé mentale, en particulier pour les chômeurs de longue durée, pourrait également jouer un rôle essentiel dans la lutte contre les obstacles psychologiques qui contribuent à la fois au chômage et à l’obésité.